Réseau de recherche sur les politiques sociales du Nouveau-Brunswick

L’avenir de la collecte de données quantitatives


Étant donné les récents progrès technologiques et notre tendance générale à nous tourner vers le réseautage social comme moyen de communication et d’interaction, la collecte de données ne se limitera plus à l’avenir aux sondages, aux entrevues et aux ethnographies.

En 2014, le nombre d’utilisateurs d’Internet mobile dans le monde dépassera pour la première fois celui des utilisateurs d’ordinateur de bureau, sans mentionner que le nombre total d’appareils Internet mobiles dépasse déjà la population mondiale totale!

Cela signifie que les chercheurs devront s’adapter à un changement de plateforme servant à la collecte de données et se préparer à l’arrivée d’une panoplie de logiciels de collecte de données mettant à profit les nouvelles technologies, comme les ordinateurs vestimentaires et les sources de données géospatiales qui prennent en charge l’utilisation de technologies mobiles sur le terrain dans la réalisation des enquêtes statistiques.

Menacée par le biais d’auto-déclaration, la recherche délaisse les méthodes traditionnelles de collecte de données au profit de la collecte et de l’analytique de données en temps réel, qu’on appelle aussi la collecte passive de données – une méthode qui permet un suivi des comportements quotidiens (par opposition aux comportements déclarés) à l’aide de systèmes d’information avancés.

Du point de vue des organismes qui effectuent des études de marché, ce virage (vers ce que l’on appelle les « systèmes de commerce guidés par les données » ou « systèmes d’échanges de données ») signifie que les entreprises qui ont une présence active sur les médias sociaux ont la capacité de réaliser des expériences comportementales à grande échelle en un clin d’œil. Selon un récent article du Globe and Mail, ce virage « a de profondes implications commerciales et sociales. Non seulement les données sur les comportements ont une immense valeur financière, mais aussi il n’existe aucun ensemble de règles ou de lignes directrices en matière d’éthique qui déterminent le genre d’expériences auxquelles les entreprises peuvent ou ne peuvent pas se livrer sur leurs utilisateurs. Cela veut dire, essentiellement, que chaque entreprise est libre de décider des règles à mesure qu’elle avance. »

Un exemple controversé est la récente expérience de Facebook, qui a manipulé le contenu des fils de nouvelles d’utilisateurs pour examiner l’étendue de la contagion émotionnelle ainsi créée. De tels exemples confirment la nécessité de la protection des données, des politiques sur la protection de la vie privée et de plus amples études sur la responsabilité déontologique et la reddition de comptes.

Comme dans tous les nouveaux domaines de recherche, les paramètres sont flous et les possibilités sont infinies. Il s’agit d’un moment stimulant pour discuter de l’avenir des données à accès libre et pour tracer la voie de l’avenir au Nouveau-Brunswick. J’espère que vous vous joindrez à nous les 24 et 25 novembre pour explorer cette question et bien d’autres lors de notre prochaine conférence GovMaker!

Entre-temps, je serais ravie de connaître votre opinion sur la question. Veuillez envoyer vos commentaires ou toute recherche pertinente à sasha.caputo@rrps-nb-sprn.ca.


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