1) Quel poste occupez-vous présentement et quel est votre titre officiel?

Je suis en quatrième année du doctorat au département de sociologie de l’University of New Brunswick. Je suis également adjointe à la recherche et à l’enseignement auprès des membres de mon département.

2) Quelle formation avez-vous reçue?

J’ai toujours été naturellement attirée par les arts et les sciences sociales. J’ai fait un baccalauréat spécialisé en sociologie avec une majeure en criminologie à St Thomas University. J’ai ensuite obtenu ma maîtrise en sociologie de Memorial University, à Terre-Neuve-et-Labrador, et je suis en train de faire mon doctorat en sociologie à l’University of New Brunswick.

3) Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel. D’où vient votre passion pour la recherche ou le travail que vous faites et comment s’est-elle développée?

Mes domaines d’intérêt ont toujours été liés à la sociologie environnementale et politique, axée surtout la santé de la population. Ma mère, qui est infirmière dans la province, a été une source d’inspiration en ce qui concerne mes études et mes intérêts de recherche. En grandissant, j’ai appris que tant et aussi longtemps qu’on a la santé, on peut prospérer comme personne et société. Je pense que le fait que ma mère était infirmière a renforcé mon intérêt pour la recherche dans le domaine de la santé. Quand j’ai commencé mes études de premier cycle à  St. Thomas University, j’ai rapidement acquis le goût de la sociologie et compris l’importance d’étudier les facteurs sociaux au moment d’aborder l’état de santé global. J’ai commencé à étudier en sociologie environnementale et j’ai fini par m’intéresser davantage à la santé de la population et au rôle que jouent les facteurs sociaux et environnementaux externes dans les résultats individuels et collectifs en matière de santé.

4) Parlez-nous d’un ou deux de vos projets actuels.

À l’heure actuelle, mon principal projet de recherche est ma thèse de doctorat. Le projet porte sur l’état actuel de la santé de la population canadienne, comparativement aux populations migrantes, et met un accent particulier sur la province du Nouveau-Brunswick. Les données probantes proviennent de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et d’autres ensembles de données disponibles. Cette recherche vise à fournir des données probantes cruciales concernant les coûts des soins de santé et les incidences des facteurs sociaux sur la santé des Néo-Brunswickois. Une fois que la thèse sera terminée, j’ajouterai une composante qualitative pour créer une approche de méthodes mixtes en nouant un dialogue avec divers membres de la collectivité afin de comprendre le sens de leurs expériences en ce qui a trait à la santé et au système de soins de santé.

5) Comment vos recherches ou votre travail peuvent-ils contribuer, selon vous, à l’élaboration de politiques publiques fondées sur des données probantes?

Je crois que pour maintenir des politiques publiques pertinentes, il est important de comprendre les besoins actuels, ainsi que la composition de la population et de la société. En utilisant un mélange de méthodes de recherche quantitative et qualitative, les sociologues peuvent présenter des aperçus pertinents des populations et des sociétés, qui fournissent des données probantes pouvant servir de base à des politiques publiques justes et appropriées. Ma recherche de doctorat fournit aux représentants de la santé et à d’autres intervenants des données pertinentes sur la population, de même que des projections éventuelles si les pratiques et tendances culturelles et sociales en cours se poursuivent. J’espère que ces résultats fourniront aux décideurs des données probantes sur les stratégies qui pourraient être lancées pour réaliser des interventions efficaces susceptibles d’atténuer les crises prévues dans le domaine de la santé en abordant les facteurs sociaux influents. Grâce à des politiques publiques qui tiennent compte des causes sociales et des déterminants sociaux de la santé, il est possible d’améliorer la santé de la population et de compenser certains des coûts prévus des soins de santé.

6) Décrivez-nous certaines de vos réalisations passées qui ont été importantes dans votre cheminement professionnel. Ont-elles contribué à promouvoir des politiques publiques fondées sur des données probantes?

Le fait d’avoir été membre de l’équipe gagnante du projet « De la recherche à l’impact » du RRPSNB en 2014 est une réalisation importante dans l’évolution de ma carrière et de la passion qui m’anime comme chercheuse. Depuis, je m’intéresse davantage à l’étude et à la résolution de certains problèmes sociaux et économiques dans la province. Notre projet, par exemple, portait sur le chômage chez les jeunes, et nous avons vu le RRPSNB créer un groupe de travail pour se pencher sur ce problème. Comme jeune chercheuse qui désire influencer la politique et changer les choses dans notre société, cela a été pour moi l’expérience la plus enrichissante.