Élargir la discussion sur la politique de développement économique
Une discussion sur la politique de développement économique organisée par le RRPSNB s’est tenue le 12 juin 2013. Le professeur Michael Shute a prononcé une conférence sur « Une approche en deux volets du développement économique », qui a été suivie d’une discussion d’un groupe d’experts. Nous désirons remercier notre conférencier principal et tous les membres du groupe d’experts, Monica Chaperlin, René Boudreau, Susan Holt et Yves Bourgeois, pour leurs discussions animées, ainsi que notre modératrice Nancy Mathis, qui a favorisé l’engagement des participants aux discussions et le bon déroulement de celles-ci. Le compte rendu de la rencontre sera disponible la semaine prochaine. Veuillez noter qu’il y aura une rencontre de suivi l’automne prochain, qui sera annoncée à une date ultérieure.
Résumé de l’événement :
Les membres du RRPSNB et les personnes inscrites au Forum sont arrivés au Centre Wu de Fredericton (UNBF) à 17 h le mercredi 12 juin 2013 pour se rencontrer et faire du réseautage lors d’un vin et fromage. La réception a été très animée et a fourni aux 120 personnes inscrites l’occasion de faire connaissance dans un contexte informel. Pendant la réception, une équipe de tournage était présente pour interroger les gens au sujet de leurs idées sur le développement économique.
Les participants sont passés à l’auditorium à 18 h pour entendre le mot d’ouverture de Nick Scott, directeur administratif du RRPSNB. Le conférencier invité, le professeur Michael Shute, est monté sur l’estrade à 18 h 15 pour prononcer son allocution, accompagnée d’une présentation PowerPoint. Après sa conférence, le professeur Shute a répondu à quelques questions de l’auditoire, puis Nancy Mathis, l’animatrice de la discussion entre experts, a présenté le thème de la discussion et les membres du groupe d’experts.
La discussion entre experts avait pour but d’offrir des perspectives variées sur le développement économique. Le thème de la discussion, « Qu’est-ce qu’une bonne politique de développement économique?», a été examiné par des représentants du monde des affaires, du milieu universitaire, du gouvernement et du secteur communautaire sans but lucratif, qui ont chacun fait part de leur perspective éclairée sur la question. Travaillant elle-même avec des organismes de soutien aux entreprises, l’animatrice a su amener chaque expert à exprimer ses idées sur la façon dont le Nouveau-Brunswick peut élaborer des politiques publiques qui produisent un climat propice au développement économique.
L’élément central de la présentation de Susan Holt, c’est que chacun et chacune d’entre nous a un rôle à jouer dans la réussite de notre économie. Mme Holt a souligné qu’une bonne politique de développement économique recherche des gens qui sont passionnés et engagés envers une idée, qu’une bonne politique de développement économique vient à la suite d’une passion. Il nous faut trouver une idée conçue avec passion, puis rassembler autour d’elle l’appui de divers collaborateurs qui aideront à innover et à faire avancer l’idée.
Yves Bourgeois a affirmé que ceux qui innovent en travaillant en collaboration obtiennent du succès. Innover, ce n’est pas mettre au point de nouveaux bidules, mais plutôt « mieux fabriquer de meilleurs pièges à souris ». M. Bourgeois a souligné que le manque de connectivité régionale entrave la compétitivité. Nous devons avoir la capacité de former un tout socialement. Nous devons déployer des gens pour recueillir des idées et les mettre en commun.
René Boudreau a fait valoir que nous devons élaborer un plan de développement économique qui aille au-delà du gouvernement en place. Le développement économique exige temps et patience. Il est crucial d’investir dans les gens et de commencer à former des entrepreneurs dès un très jeune âge pour qu’ils génèrent les idées nécessaires au progrès économique. Les gouvernements ne peuvent pas créer de perspectives de développement économique. Plutôt, ils peuvent mettre en place les mécanismes structurels permettant aux gens de profiter de ces perspectives.
Monica Chaperlin a soutenu que la communauté constitue le conducteur du développement économique parce que c’est au sein de la communauté que tous les secteurs se recoupent. Les communautés connaissent leurs propres atouts. Si nous bâtissons des communautés solides, nous serons en mesure d’identifier les chefs de file qu’il faut pour guider les diverses composantes du développement économique. Mme Chaperlin a insisté sur la nécessité de développer l’innovation axée sur le client plutôt que l’innovation axée sur le marché, et de formuler une politique de développement économique qui soit ancrée dans la réalité concrète.
Bien que chaque membre du groupe ait présenté une perspective particulière, le thème général était le besoin de collaborer afin d’engendrer un développement économique durable. Après une brève présentation de chaque expert, l’animatrice a ouvert la discussion aux participants au Forum en les invitant à poser des questions aux experts et à engager un dialogue avec eux. Michael Shute s’est joint aux experts lors de la période de questions, répondant à d’autres questions des participants. Cette portion de la soirée a duré près d’une heure et demie et a permis aux experts et aux participants d’échanger de nombreuses idées.
Alors que la soirée tirait à sa fin, l’animatrice Nancy Mathis a demandé aux participants au Forum de faire part de ce qu’ils avaient appris pendant la soirée et de ce qu’ils allaient en retirer. Voici leurs réponses :
- L’engagement et la passion sont nécessaires à l’avènement d’une bonne politique de développement économique.
- La meilleure des collaborations a lieu dans un contexte informel; elle se produit autour d’un verre de bière.
- Il n’y a pas de collaboration sans conflit.
- Une bonne politique de développement économique ne sert à rien si nous n’avons pas d’infrastructure de transport.
- Le revenu n’est pas le profit.
- La raison d’être du développement économique n’est peut-être pas les emplois, mais plutôt la possibilité d’avoir plus de temps libre.
- Les jeunes sont sous-représentés dans la discussion sur le développement économique.
- Chaque communauté a besoin d’un collaborateur efficace à l’interne.
- La politique de développement économique doit être à long terme, p. ex. 35 ans.
- La diversité et la collaboration sont des éléments clés du développement économique.
- Les plans généraux de quartier sont les fondements du leadership communautaire.
- Le transport constitue un obstacle à la participation des immigrants à l’économie.
- L’activité économique n’est pas nécessairement synonyme de développement économique.
- La politique de développement économique doit survivre aux gouvernements : c’est un véritable défi, mais néanmoins un objectif essentiel.
- Il existe un besoin de chaînes d’approvisionnement locales.
- La démocratie est un système de conversations.
- Parlez-en aux « mauvaises » personnes.
- La politique devrait être enracinée dans nos valeurs.
- Il est nécessaire de fournir un espace où les chefs de file non officiels peuvent faire part de leurs bonnes idées.
- Recadrer la dualité rurale-urbaine. Il faut plutôt parler d’interdépendance.
- La qualité du développement économique s’appuie sur la qualité du développement social.
- Si nous utilisons de mauvaises données, tout le reste n’a aucune importance.
- Il est important de poser les bonnes questions.