Kalin McCluskey
1) Quel poste occupez-vous présentement et quel est votre titre officiel?
Je suis actuellement chargée de cours du programme de communication et de politiques publiques à St Thomas University et je suis en train de faire un doctorat à l’University of New Brunswick en études interdisciplinaires. Auparavant, j’occupais le poste de directrice des politiques auprès du ministre fédéral d’État (Aînés).
2) Quelle formation avez-vous reçue?
Je suis titulaire d’un baccalauréat en philosophie (leadership interdisciplinaire) du Renaissance College (UNB), d’un baccalauréat ès arts en droits de la personne et en études religieuses de St Thomas University, d’une maîtrise en éthique publique (philosophie morale) de l’Université Saint-Paul et de l’Université d’Ottawa, et je suis en train de réaliser mes travaux de cours pour mon doctorat.
3) Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel. D’où vient votre passion pour la recherche ou le travail que vous faites et comment s’est-elle développée?
Ma carrière a commencé quand je faisais mes programmes de premier cycle. À ce moment-là, j’étais présidente nationale d’un organisme d’étudiants de l’enseignement supérieur et je représentais un organisme international auprès des Nations Unies. Dans le cadre de ce travail, j’ai eu l’occasion d’apprendre sur le tas la façon d’établir et de faire avancer des objectifs politiques au sein d’organismes nationaux et internationaux. J’ai ensuite transféré ces compétences à la Colline du Parlement où j’ai commencé à travailler comme attachée politique d’un ministre. Je suis alors devenue amoureuse des politiques touchant les aînés.
Mais j’avais d’abord découvert ma passion pour les politiques et le besoin de les étudier, tant du point de vue théorique que pratique, lors de mes études au Renaissance College. C’est l’approche que j’ai adoptée pendant que je travaillais et que j’étudiais à Ottawa. À mesure que je faisais avancer les dossiers politiques des aînés, j’en suis venue à voir les similarités entre les défis des jeunes et des personnes âgées (c.-à-d. la discrimination fondée sur l’âge).
Toutefois, c’est en travaillant auprès des aînés que ma passion pour les politiques publiques et le travail auprès des personnes âgées s’est enflammée. Leurs histoires et leur passion pour la vie m’ont amenée à me donner la mission personnelle d’améliorer les politiques touchant les aînés, en veillant à ce que les personnes âgées soient considérées et traitées comme des membres à part entière de nos collectivités et de l’ensemble de la société. Je remplis maintenant cette mission de la manière la plus naturelle pour moi : la recherche et l’élaboration de politiques.
4) Parlez-nous d’un ou deux de vos projets actuels.
Mon projet principal pour le moment est ma thèse. Elle examinera les façons dont les politiques sur le vieillissement au Canada pourraient mieux correspondre aux besoins et aux réalités des aînés et reconnaître les personnes âgées en tant que membres actifs et à part entière de la société. J’utilise une approche fondée sur les parcours de vie qui étudie les politiques au Canada du point de vue de l’utérus à la tombe, plutôt que de celui de groupes d’âge ou de cohortes. Mon travail à cet égard est un examen théorique du système, mais il propose aussi des modèles pratiques; comme analogie, j’utilise la foresterie pour montrer comment une approche fondée sur les parcours de vie peut fonctionner en pratique.
Mon projet secondaire consiste à recenser les politiques pertinentes sur le vieillissement à l’échelle du Canada pour élaborer une source d’information exhaustive, mais lisible, destinée aux aînés et aux personnes soignantes. Cet exercice vise à communiquer les politiques, les formulaires et leur raison d’être d’une façon facile à lire, dans le but de démystifier les tomes d’information qui sont disponibles.
5) Comment vos recherches ou votre travail peuvent-ils contribuer, selon vous, à l’élaboration de politiques publiques fondées sur des données probantes?
Ma recherche met l’accent sur une approche fondée sur des systèmes, car les modèles utilisés actuellement à l’échelle fédérale et provinciale comportent des défis. Je pose comme postulat que si le modèle en soi est solide et efficace, il fera une plus grande place aux politiques fondées sur des données probantes. De plus, je décris l’appareil gouvernemental concerné pour que d’autres puissent suggérer ou avancer des politiques précises fondées ou guidées sur des données probantes.
J’espère que cette approche contribuera à l’élaboration de politiques fondées et guidées sur des données probantes en rendant les cadres et les processus plus clairs pour ceux qui sont en dehors des structures de l’appareil gouvernemental et en permettant ainsi à une variété de sources et de voix de proposer des solutions politiques concrètes.
6) Décrivez-nous certaines de vos réalisations passées qui ont été importantes dans votre cheminement professionnel. Ont-elles contribué à promouvoir des politiques publiques fondées sur des données probantes?
Ma participation à 21inc en tant que membre de la cohorte de 2008 a marqué mon parcours professionnel en m’exposant aux multiples défis auxquels le Nouveau-Brunswick est confronté et en renforçant mon intérêt et ma passion pour les politiques sociales et leur importance dans les débats politiques.
7) Décrivez en quelques phrases comment vous avez participé aux activités du RRPSNB et comment votre relation avec le Réseau a contribué à votre travail ou à vos recherches et/ou aux politiques sociales/économiques.
Ma relation avec le RRPSNB est nouvelle, mais je trouve cela formidable de me trouver à un endroit doté d’une organisation qui a pour but de discuter des politiques sociales et d’établir des liens entre les universitaires, les responsables des politiques et l’ensemble de la collectivité.